Août: le club de lecture a aimé…

« Les loups », Benoît Vitkine
L’auteur de « Donbass », d’origine ukrainienne et spécialiste de la région, imagine qu’en 2012 une femme politique fait tout pour se faire élire, avec, au programme, la lutte contre la corruption. Le compte à rebours de 30 jours avant le scrutin est lancé. Le rôle de la Russie, les méthodes utilisées, les enjeux économiques… tout fait penser à la situation en Ukraine, passée et actuelle. L’auteur se cache à peine de faire référence à la réalité.
« J’ai 8 ans et je m’appelle Jean Rochefort », Adèle Fugère
La narratrice, une fillette, a déjà des idées noires car elle n’aime pas le monde tel qu’il est. Elle se réveille un matin affublée d’une douce moustache et décide qu’elle s’appelle Jean Rochefort. Elle va alors reprendre du poil de la bête, dire leur fait à ceux qui le méritent, avec beaucoup de drôlerie.
« Replay: mémoires d’une famille », Jordan Mechner
Roman GRAPHIQUE. Le grand-père de l’auteur, médecin viennois en 1938, a dû fuir et est resté plusieurs années séparé de sa famille. Leur périple à tous, entre la France, Cuba et les Etats-Unis, il l’a consigné par écrit à son époque. Le fils a complété ces notes, au cours de sa propre vie d’adulte. Aujourd’hui, le petit-fils, Jordan Mechner, publie l’histoire de leurs trois générations.   
« Ce qu’ils disent ou rien », Annie Ernaux
Il s’agit du deuxième roman de l’auteure. Elle est, ici, adolescente. Ses parents ne sont pas encore commerçants, mais ouvrier et femme de ménage. Elle décrit le décalage entre les règles familiales et ses aspirations, à 15 ans. Le poids de l’éducatif lorsque l’on est une jeune fille française dans les années 60. Annie Ernaux parle déjà de son besoin de sortir du carcan familial.
« L’alphabet du silence », Delphine Minoui
Le roman se passe en 2016 en Turquie. Erdogan est déjà au pouvoir et combat des groupuscules syriens. Le héros s’engage, il signe un manifeste pour la paix et est arrêté. On va suivre l’évolution de son épouse, qui regrette les agissements de son mari, car ils mettent toute la famille dans la peine. Mais va progressivement se joindre à sa lutte.
« Le Montespan », Jean Teulé
Au départ, le marquis n’est pas défavorable à ce que sa femme devienne une favorite du roi Louis XIV. Mais il refusera toujours qu’elle ne soit plus son épouse. Malgré toutes les offres de privilèges pour qu’il l’oublie. Extrêmement documenté, comme toujours avec Jean Teulé, et rempli d’humour.
La pièce tirée du livre est programmée au théâtre de Caen, saison 2023/2024.
« La poésie, personne n’en lit », Marc Guimo
Les poèmes d’un jeune homme de 18 ans. Une poésie d’aujourd’hui, sans rimes, sans strophes. Parfois une phrase. Proche des haikus, du slam. L’auteur ne manque pas d’humour, il fait preuve d’une étonnante maturité.
Prochain club de lecture :
 Mercredi 27 septembre 19h à la Librairie Place 26
ET
L’auteure de « J’ai 8 ans… », Adèle Fugère, dont il est question plus haut, vient pour une rencontre (16h) suivie d’une dédicace :
Samedi 7 OCTOBRE (inscription souhaitée)

Contact@place26.com