Club de lecture: coups de coeur de juin

La différence invisible de Julie Danchez et Mademoiselle
Caroline – roman graphique –

Julie a 27 ans quand elle se découvre Asperger. Ce constat lui
permet de mieux comprendre ses attitudes et habitudes.
C’est un combat qui commence pour faire comprendre à sa
hiérarchie cet handicap invisible afin d’obtenir un
aménagement spécial, qui lui est refusé. Ses proches non plus
n’accueillent pas forcément bien la nouvelle. Mais elle est
soulagée de pouvoir mettre un nom sur ce qui l’affecte.
Ce roman graphique nous offre un nouveau regard sur ce
handicap, où la France est affreusement en retard dans le
traitement et le soin. A Flers, il existe tout de même une
grande surface qui atténue la lumière et le bruit à une certaine
heure, pour faciliter la vie de ses clients atteints de troubles
autistiques.

Venise à double tour de Jean-Paul Kauffmann
L’ancien otage au Liban lorsqu’il était journaliste propose ici
de présenter toutes les démarches qu’il a dû faire pour que
s’ouvrent les portes des églises fermées de Venise.
La plupart sont en mauvaise état, ou victimes de pillages.
Il raconte les trésors qu’elles recèlent.
Une autre façon de voyager.
Le livre comporte des plans des différents quartiers visités.

Du même bois de Marion Fayolle
Une ferme en Ardèche. Les jeunes veulent reprendre le
travail des anciens et retaper l’exploitation pour la passer aux
plus petits.
On découvre la vie à la ferme, le rapport aux animaux, le
rapport au travail et aux intempéries.
Un récit qui se passe de nos jours. Une série de portraits.
L’îlot central du roman: les vaches.

Krummavisur de Ian Manook

Un chalutier en fuite intercepté en pleine tempête par un
hélicoptère des forces spéciales. À son bord, le corps de la
petite Anika, que toute l’Islande recherche.
Trois cadavres incrustés dans la glace, libérés par
l’effondrement d’un iceberg au cœur de la lagune de
Jökulsarlon. C’est à Kornelius Jakobsson qu’il revient de
mener à bien ces enquêtes.
Un auteur français, contrairement à ce que la consonance de
son nom pourrait faire penser.
Plonger dans ce récit nous emmène en Islande, sa nature, sa
culture, la corruption des politiques locaux, la fonte visible
des glaciers. Les héros du récit sont intègres, eux, et très
humains, en proie aux doutes.
Nous vivrons de Joann Sfar
Un récit qui débute avec les événements du 7 octobre.
Dans ce roman graphique d’envergure, Joann Sfar se dessine
en petit garçon.
Son grand-père lui explique que les juifs et les arabes ont la
même base sémite. Que les conflits qui les opposent sont
aussi incompréhensibles que tristes à constater.
Le traumatisme des pogroms millénaires et de
lextermination des Juifs dEurope a refait surface. Que faire
? Effacer son nom sur la boîte aux lettres ? Avoir peur pour
les enfants ? Où aller si  » cela  » recommence ?

Rousse de Denis Infante
L’auteur est scénariste de courts métrages.
Il s’agit d’un conte écolo avec un parti prit tranché.

Il n’y a plus d’eau dans le Bois de Cher. On part à la
rencontre des prédateurs…On rencontre aussi un certain
corbeau, qui représente le sage, qui apprendra à Rousse à
vivre parmi les autres.
Un univers fantastique, déroutant, un merveilleux grandiose
et une langue inhabituelle.
La relation entre les animaux peut se transposer sur les liens
entre êtres humains.

Les abeilles grises de Andreï Kourkov
Prix Médicis 2022.
La « zone grise « est une zone démilitarisée entre l’Ukraine
et la Russie, dans le Donbass, après 2014.
Serguei et P. sont les deux seuls survivants d’un village
déserté à cause des conflits. Ils se détestent mais doivent
cohabiter.
L’un est apiculteur et ses abeilles doivent partir au printemps,
en raison des bombardements.
Ce roman décrit la bêtise humaine. Il aborde, avec humour,
des vérités tragiques.

*Prochaine rencontre le Mercredi 25 septembre à 19h à Place 26

Et voici le programme de juillet 2024 !

*Dimanche 7, 14, 21, 28 juillet : Place 26 ouvert le matin de 10h00 à 12h30. N’hésitez pas à réserver un brunch, 20 euros par personne.

*Lundi 1, 8, 15, 22, 39 juillet : Place 26 ouvert l’après midi de 14h00 à 18h00.

*Samedi 6 : Rencontre dédicace avec l’autrice de « L’harmonica, le trombone et le parapluie», Christelle Angano. De 10h30 à 12h30. Roman historique adultes.

*Samedi 13 : Atelier goûter. Claire Lamy de « Claire et vous » vous propose un joyeux moment en famille autour de jeux de société sur la gestion des émotions, avec un goûter. Formule à 12 eur par personne : animation+pâtisserie+sirop artisanal compris. Sur réservations. De 16h à 17h30.

*Mardi 16 : Douvres Estival. De 17h00 à 19h00, la librairie-café organise une rencontre touristique avec les acteurs locaux. Vacanciers ou non, vous êtes les bienvenus pour en savoir plus sur les lieux de visite à Douvres, mais pas seulement. Entrée libre.

*Mercredi 24 : Atelier goûter. Claire Lamy de « Claire et vous » vous propose un joyeux moment en famille autour de jeux de société sur la gestion des émotions, avec un goûter. Formule à 12 eur par personne : animation+pâtisserie+sirop artisanal compris. Sur réservations. De 16h à 17h30.

*Samedi 27 :Rencontre dédicace. Le scénariste de la bande dessinée « Normandie juin 44 », Jean-Blaise Djian, vient à la librarie pour une scéance de dédicace de 14h30 à 17h30. Entrée libre.

Rens. et réservations : contact@place26.com ou au 09 62 61 01 78.

Airborne 44 Tome 10 Date De Sortie - Esam Solidarity
ANGANO Christelle - La Société des Auteurs de Normandie

Et si on lisait cet été?

Manon et Véro vous ont présenté, à la librairie, le 13 juin quelques-uns de leurs derniers coups de coeur.

Les voici:

* »La chance de sa vie » de Sophie Astrabie: Stanislas, 40 ans, mène une vie tranquille, préférant les sensations fortes aux émotions. Un jour, il reçoit un message de Sara, la jeune fille qu’il avait tant aimé au lycée.

« Termush – Côte atlantique » de Sven Holm: Après une apocalypse nucléaire, des survivants fortunés se sont réfugiés dans la station balnéaire de luxe de Termush, avec ses abris antiradiation. La direction place les perturbateurs sous sédatifs et rationne les ressources…

* »La part des anges » de Bruno Combes: Lisa a perdu le goût de vivre depuis la mort accidentelle de son fils. Avec son mari et sa fille, elle quitte Paris pour s’installer dans une ferme isolée au fin fond du Périgord, La Part des Anges, dans l’espoir de se reconstruire.

« Taormine » d’Yves Ravey: Un couple au bord de la séparation s’offre un séjour en Sicile pour se réconcilier.
A quelques kilomètres de l’aéroport, sur un chemin de terre, leur voiture de location percute un objet non identifié…

« La colère et l’envie » d’Alice Renard: Isor n’est pas une enfant comme les autres. Idiote. Attardée. Différente. Spéciale. Ils sont nombreux à avoir donné leur avis. Mais leur aide, Isor et ses parents peuvent toujours l’attendre. Une vie en huis-clos se construit autour de cette petite fille entière, sans filtre, mutique, refusant toutes les normes. 

* »La symphonie des monstres » de Marc Levy: en rentrant chez elle un soir, Veronika découvre la disparition de son fils âgé de neuf ans. Désemparées, elle et sa fille Lilya cherchent à comprendre où Valentyn a été emmené. Elles vont remuer ciel et terre pour retrouver la trace du petit garçon – l’une animée par sa témérité d’adolescente, l’autre par sa détermination de mère. 

« Anna O » de Matthew Blake: Cela fait quatre ans qu’Anna O n’a pas ouvert les yeux.
Depuis la nuit où elle a été trouvée endormie à côté des corps de ses amis, et qu’elle est devenue l’unique suspecte de ce double meurtre.
Pour le Dr Benedict Prince, spécialiste du sommeil, réveiller Anna O est un défi qui pourrait changer sa carrière. 

« Où la vie nous conduira » de Cathy Bonidan: le célèbre présentateur télé Bruno Lamy décide de monter une émission inédite : un grand plateau en direct rassemblant autour de lui sept parfaits inconnus dans le rôle de chroniqueurs d’un soir. 

« Va où la rivière te porte » de Shelley Read: Le destin d`une jeune femme au cœur des étendues sauvages du Colorado à la fin des années 1940 : un premier roman puissant.

« Prenez-moi pour une conne » de Guillaume Clicquot: « Je m’appelle Orane de Lavallière, j’ai 58 ans. J’ai sacrifié tous mes diplômes pour me dévouer à ma famille et à la réussite de mon mari, Xavier. Ma mission de mère au foyer accomplie, ce salopard m’a quittée pour une jeunette. Une histoire banale. Il m’a prise pour une conne, et il n’avait pas tort.

« Miséricorde » de Jussi Adler Olsen: Pourquoi Merete Lyyngaard croupit-elle dans une cage depuis des années ? Pour quelle raison ses bourreaux s’acharnent-ils sur la jeune femme ? Cinq ans auparavant, la soudaine disparition de celle qui incarnait l’avenir politique du Danemark avait fait couler beaucoup d’encre. Mais, faute d’indices, la police avait classé l’affaire. Jusqu’à l’intervention des improbables Carl Mørck et Hafez el Assad du Département V.

Cela se passe en juin, Place 26…

*Samedi 1er juin, 16h/18h . Venez rencontrer l’auteure adultes Laure Gombault pour son nouveau roman « Nelly : portrait d’une incandescente » (éd. L’Emmanuel). Le personnage central de cette histoire n’est autre que la tante de l’autrice. Entrée libre. Laure Gombault dédicacera ses ouvrages.

*Du 1er au jeudi 27 juin inclus : exposition de photos de Catherine Szczurko et Daniel Attieta. Le thème : « Sword beach ». Entrée libre. Les tirages argentiques et reproductions sous forme de cartes postales sont à vendre.

*Dimanche 2, 9, 16, 23, 30 juin : Place 26 ouvert le matin de 10h00 à 12h30.

*Lundi 3, 10, 17, 24 juin : Place 26 ouvert l’après-midi de 14h00 à 18h00.

*Jeudi 13 juin à 18h00 . Deux de vos libraires vous présentent leurs coups de coeur récents, histoire de se préparer un été de lecture rafraîchissant et douillet à la fois. Entrée libre, réservation souhaitée.

*Jeudi 20 juin à 19h30, apéro tricot. Crochet, broderie, macramé et donc, tricot… quelle que soit l’occupation manuelle que vous aimez, venez la pratiquer avec notre fine équipe ! Débutants acceptés. Matériel non fourni.  Formule : 12 eur/pers. hors boissons. Sur réservation.

*Samedi 22 juin de 13h à 14h : café familles. La responsable de la structure « Elsavec toi » vient échanger sur le thème « Le savoir être dans l’accompagnement ». Elsa Letellier soutient les personnes souffrant d’un handicap ou d’une difficulté passagère. Participation libre pour la conférencière, consommation côté salon de thé appréciée. Sur réservation.

*Mercredi 26 juin à 19 h : club de lectures adultes. Chacun parle du dernier livre lu, en toute décontraction (roman, manga, graphique, essai…) Vous n’aimez pas prendre la parole ? Ecoutez seulement ! Entrée libre.

Rens. et réservations :contact@place26.com ou au 09 62 61 01 78.

Club de lecture: coups de coeur de mai

« La route » de Manu Larcenet.

Ce roman graphique nous raconte le texte avec les dessins, c’est très prenant. Certains moments sont tellement oppressants qu’on en devient mal à l’aise. C’est un très bon moment de lecture. Rien n’est oralisé, ce qui peut être perturbant ou entraînant.

J’ai trouvé très intéressant comment sont perçues les ruines de notre monde contemporain, tout ce milieu urbain sous les cendres.

« Dans les rues de Téhéran » de Nila (pseudonyme)

Ce témoignage a pour ligne de départ la mort de Mahsa Amini en septembre 2022, tuée par la police des mœurs, pour quelques cheveux dépassant de son voile et du triste constat des 537 manifestants tués à sa suite dans la révolte.

L’autrice nous raconte et nous partage ses poèmes et nous fait part de son avis sur le fait d’être une jeune en Iran au XXIe siècle, en parlant de la répression qui a commencé dès le XIXe siècle. 

Si le sujet vous intéresse, nous vous recommandons vivement le roman graphique : « Femme Vie Liberté » paru en 2023 à l’Iconoclaste, auquel plusieurs auteurs tels que Joann Sfar ou Marjane Satrapi collaborent.

Egalement l’émission en replay sur France 5 « Notre jeunesse d’Iran »

« L’art presque perdu de ne rien faire » de Dany Laferrière

D’origine haïtienne, Dany Laferrière est un écrivain prolifique qui a aussi créé plusieurs émissions littéraires au Canada.

Écrit avant la covid, l’auteur y commente, par des courts chapitres, comment il voit la vie. Lire, écrire, l’enfance, l’âge adulte, toutes les passions et les tranches de vies y passent. C’est une vraie réflexion sur notre société contemporaine.

« Baumgartner » de Paul Auster

Un livre sur la question de la mémoire.

C’est l’histoire d’un écrivain-philosophe qui perd sa femme et qui a du mal à faire son deuil. On trouve quelques similitudes avec la vie de Paul Auster.

C’est très différent de ce qu’il a pu proposer avant.

Par le biais de son personnage et de ses réminiscences, l’auteur nous interroge sur notre rapport à la mémoire et sur son importance.

« Deux messieurs sur la plage » de Michael Köhlmeier

Charlie Chaplin et Winston Churchill, déprimés, se retrouvent tous les deux aux États-Unis.

Ils développent une amitié singulière où chacun livre ses confidences, sa mélancolie.

À chaque idée noire qui les assaillent, ils se téléphonent et se soutiennent, se réconfortent.

Sur un fond historique véridique, cette fiction nous livre des épisodes cocasses de ces personnages légendaires.

« Le bureau des jardins et des étangs » de Didier Decoin

Au XIIe siècle du Moyen Age japonais, on nous conte l’histoire d’un pêcheur de carpes, un poisson sacré que les empereurs collectionnaient.

Mais la réelle histoire, c’est celle de la femme du pêcheur de carpes qui doit aller livrer les poissons à l’Empereur.

Elle suit le chemin que lui indique son mari et nous partageons avec elle la route, ainsi que ses pensées.

Guidée par le souvenir et l’amour de son époux, elle expose les odeurs, les arômes, les couleurs, les sensations de son périple.

Également adapté en roman graphique, cette histoire émouvante aura tout pour vous charmer. 

« Va où la rivière te porte » de Shelley Read

Victoria a grandi sans mère aux côtés de son frère, son oncle et son père, taiseux et colériques. Dans le Colorado des années 1940, ils cultivent des pêches.Sa rencontre avec le jeune Will, d’origine indienne, va bouleverser son destin.

On suit avec passion sa brève échappée pour vivre sa vie de femme, sa reprise en main de l’exploitation familiale.

Les descriptions de la nature, les réflexions sur les relations intra-familiales, le sentiment de maternité, l’appréhension du temps qui passe… sont extrêmement bien écrits

*Compte-rendu de Manon
*Prochain rendez-vous du club le Mercredi 26 Juin à 19h à Place 26

Ouverture jours fériés mai 2024

Place 26 sera ouvert:

*mercredi 8 mai 2024 de 10 h 00 à 12 h 30

*jeudi 9 mai 2024 de 10 h 00 à 12 h 30

*le reste de la semaine aux horaires habituels du printemps, c’est-à-dire:

vendredi 10 mai : 10 h 00 à 12 h 30 et 14 h 30 à 19h,

samedi 11 mai : 10 h 00 à 12 h 30 et 14 h 30 à 18h

et dimanche 12 mai: 10 h 00 à 12 h 30.

Les horaires d’ouverture étendus

Pour vous permettre de venir encore plus facilement dans notre librairie café, nous étendons, les beaux jours venus, nos horaires d’ouverture.

Depuis début mai, Place 26 est ouvert également les dimanches matins et lundis après-midi.

Récapitulons:

LUNDI: 14 h 00 – 18 h 00

MARDI: 10 h 00 – 12 h 30 / 14 h 30 – 19 h 00

MERCREDI: 10 h 00 – 12 h 30 / 14 h 30 – 19 h 00

JEUDI: 10 h 00 – 12 h 30 / 14 h 30 – 19 h 00

VENDREDI: 10 h 00 – 12 h 30 / 14 h 30 – 19 h 00

SAMEDI: 10 h 00 – 12 h 30 / 14 h 30 – 18 h 00

DIMANCHE: 10 h 00 – 12 h 30

A bientôt!

Chris, Véro et Manon

Le programme de mai Place 26

*Mercredis 1er et 8, jeudi 9 mai fériés : ouverture le matin, de 10h à 12h30.

*Jeudi 2 mai, 14h30 / 16h : L’atelier des émotions. Pour parents-enfants ou ados. Tipi sensoriel et espaces de jeux autour des émotions pour tous les âges. Tarif : 12 euros. Avec l’éducatrice et animatrice de la structure « Claire et vous », Claire Lamy.

*Jeudi 2 mai, 19h30 : apéro tricot, avec la Fromagerie de la Basilique. Formule : 12 €/pers. hors boisson. Sur réservation.

*Dimanches 5, 12, 19 et 26 : ouvert de 10h à 12h30.

*Lundis 6, 13, 20 et 27 : ouvert de 14h à 18h.

*Samedi 11 mai , 10h30 / 12h30 : échange suivi d’une dédicace avec Rémi Piélot, auteur de bande dessinée : « Walter débarque en Normandie et dessine sa souris en slip », « Walter : vers Paris et l’au-delà ». Des livres humoristiques ET historiquement instructifs sur la Normandie et la jeunesse de Walt Disney, qui avait des attaches à Isigny-sur-Mer.

*Jeudi 16 mai, 19h / 12h : Blabl’apéro. Nouveaux en Côte de Nacre ou envie de rencontrer de nouvelles personnes ? Rejoignez cette manifestation organisée Place 26 en partenariat avec Caen et Mer Immo et la Fromagerie de la basilique. Sur réservation.

*Samedi 18 mai , 11h / 12h30 : échange suivi d’une dédicace avec Guillaume Huon, auteur de romans adultes. « Le gardien sans sommeil », édité chez Calmann-Lévy, paru en janvier 2024 : Dans un village d’ordinaire paisible, le vieux Matteus vient d’être assassiné et le sergent Sören sent une menace peser sur lui. Aussi décide-t-il, alors que son fils vient de naître, de ne pas s’endormir pour le prochain hiver. Contrairement à l’habitude qui veut, dans sa communauté, que les hommes hibernent.

*Mercredi 22 mai, 19 h : club de lecture adultes. Entrée libre.

*Jeudi 30 mai, 19h30 : spectacle musical « Puisqu’elle est là : May lit ça… Betty sings », avec Betty Jardin et May-Lisa Lebert. L’une interprète ses compositions, la seconde l’accompagne avec textes, poèmes, rythmique. Entrée : 10 euros par personne pour le cachet des artistes. Plateau de la Fromagerie de la Basilique : 8 euros/personne, hors boissons. Sur réservation.

Rens. et réservations : contact@place26.com ou au 09 62 61 01 78.

Le 30 mai, spectacle musical.

Avril: le club de lecture vous conseille

  Il est de retour de Timur Vermes.   Ce roman écrit par un Allemand date de 2011. Il émet l’hypothèse que le national-socialisme pourrait à nouveau s’installer. L’auteur imagine qu’Hitler, de nos jours, se réveille dans un terrain vague, vêtu de son uniforme. Il est recueilli par un vendeur de journaux qui pense qu’il joue un rôle. Tout le monde le prend pour un comédien, son succès auprès des médias le porte sur les devants de la scène. Il pourrait, de nouveau, subjuguer le public et être porté au pouvoir. Le récit est grave mais plein d’humour, les anachronismes savoureux.
Ian Manook, Le chant d’Haïganouch   Il s’agit de la suite de « L’oiseau bleu d’Erzeroum ». Les deux se lisent indépendamment cependant. Dans ce tome, l’auteur arménien met en scène une poétesse qui s’exile en URSS. Les soviétiques aussi ont spolié cette communauté de ses biens, de leurs papiers… de leur possibilité d’aller et venir. Le livre comporte des parties autobiographiques et un fond historique. Ian Manook a également écrit sur les peuples de Mongolie et d’Islande.  
Le serpent majuscule, Pierre Lemaitre   Il s’agit du premier polar de l’auteur. Il n’avait pas été édité avant le succès de « Au revoir là-haut ». Une femme à poigne, impliquée dans la Résistance pendant sa jeunesse, devient, après la Libération, tueur à gages. Peu à peu, elle est atteinte d’Alzheimer. Cela va être l’occasion de situations cocasses. Elle oublie les mesures de précaution de base, exécute la mauvaise personne… Un enquêteur finit par la soupçonner. C’est écrit simplement, et bien écrit. On passe un très bon moment.  
La grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite, Olivier Clerc   « Une grenouille plongée dans l’eau à 55° se sauvera alors que si la température est augmentée petit à petit, elle ne verra rien venir » A l’image de la grenouille, un peuple verra-t-il un gouvernement extrême s’installer petit à petit dans son pays sans s’insurger ? Une personne verra-t-elle une maladie s’incruster dans son corps assez tôt pour réagir ? Ce recueil de fables nous amène à réfléchir, par analogie, à des questions de politique, d’environnement, d’éducation, de santé, d’âge…    
Mahmoud et la montée des eaux, Antoine Wauters   Dans ce superbe récit en vers libres on nous raconte la vie de Mahmoud, et nous en apprenons beaucoup sur l’histoire de son pays. En Syrie après la construction d’un barrage, sa ville natale se retrouve ensevelie par les eaux. Avec son masque et ses palmes, il plonge chaque jour au dessus des vestiges et nous raconte des épisodes de sa vie passée.
Wagner – L’histoire secrète des mercenaires de Poutine, Mathias Olivier, Roger Benjamin, Thierry Chavant   Un roman graphique écrit ar des journalistes de « Jeune Afrique » qui reviennent sur le parcours de ces mercenaires, pas uniquement en Ukraine. Un bon livre d’histoire et de politique.        
Reste, Adeline Dieudonné   Ce roman reprend l’histoire de S et M, un couple illégitime qui se retrouve dans un chalet. L’homme meurt en nageant dans le lac et la femme, dévastée, ne peut se séparer de lui. Elle ne veut pas quittre son corps, des obsèques seraient la fin de leur amour, elle parcourt donc la forêt avec la dépouille de son amant. Elle entreprend de raconter leur histoire à la femme de celui-ci à travers des lettres pour continuer à faire vivre leur amour. Malgré le sujet lugubre, l’auteure a su créer des situations exagérées et drôles.  
Comment ça va pas ?, Delphine Horvilleur   Un traité de survie pour l’auteure. Elle qui, en tant que rabbin, est toujours celle qui s’occupe des autres et essaie d’avoir les mots justes, s’est pris une claque le 7 octobre 2023. Avec l’incursion meurtrière du Hamas, le passé a ressurgit d’un coup. La violence faite au peuple juif se repétera-t-elle décidément à l’infini, sans aucune leçon tirée du passé ?

Prochaine rencontre: mercredi 22 mai à 19 h !

Club de lecture: mars 2024

Ils ont eu un coup de coeur et vous le partagent. Des idées de lecture pour vous!

 « Moi qui n’ai pas connu les hommes », roman de Jacqueline Harpman
Ce livre ne vous laissera pas indifférent. On l’aime ou on le déteste. C’est un écrit atypique, très fort et prenant. Dans une cave en pierre se trouve une cage occupée par 40 femmes (dont une petite fille). Des gardiens tournent autour et tentent d’empêcher qu’elles échangent entre elles. Elles n’ont aucune idée de la raison de leur présence ici, et le lecteur non plus. Au gré des chapitres, elles vont sortir et découvrir le reste du monde, réduit à l’état de désert. Débute leur errance, elles découvrent d’autres grottes, d’autres cages. La fillette devient une jeune femme, qui cherche à comprendre ce monde. Un roman qui nous conduit à nous poser des questions philosophiques sur la vie, le temps qui passe, l’importance des repères temporels, de l’intimité, etc.  
« Vie et destin », roman de Vassili Grossman
L’auteur a suivi les troupes soviétiques en tant que correspondant de guerre et écrivain. Dans la lignée des grands auteurs russes, c’est une grande fresque qui se passe pendant la bataille de Stalingrad. Ce livre a été sauvé grâce à un manuscrit confié à un ami. Le récit met en scène des personnages historiques, d’autres fictionnels, en 1942. Il dénonce autant le totalitarisme nazi que soviétique et raconte comment l’idéal de communistes croyant en un idéal s’est écroulé car cette idéologie, à l’épreuve du terrain, s’est avérée dictatoriale. (En deux tomes, « Pour une juste cause » est le 1er)
  « La foudre », roman de Pierric Bailly
Un berger du Jura, solitaire, habitué à partir 5 mois dans les alpages, lit un article sur un ami d’enfance condamné par la justice. Il reprend contact avec l’épouse et se rapproche d’elle. Nouer une nouvelle relation ou s’installer avec l’amie avec laquelle il sortait. Partir en ville ou rester sur son terrain en montagne ? Le personnage semble faire les mauvais choix, irrésolu, toujours rattrapé par des histoires du passé non résolues.     Un roman en lice pour le Prix du livre Inter 2024 .            
« Les doigts coupés », polar de Hannelore Cayre
Dans ce polar pré-historique, on voyage dans le temps entre l’époque des homos sapiens et nos jours. Toujours avec l’humour de l’auteure de « La daronne » et de « Commis d’office ».  Elle s’est très bien documentée sur les dernières recherches indiquant que, contrairement aux partis pris machistes des archéologues avant le XXIe siècle, les femmes n’étaient pas cantonnées à garder le feu et les enfants. La mesure des tailles des mains dont les traces ont été trouvées sur les peintures rupestres prouvent qu’elles faisaient partie des artistes, notamment. Dans le roman, on suit les découvertes d’une femme pré-historique déterminée à explorer son environnement, contre les avertissements d’un chef de clan attaché aux traditions.  
« 14 », roman de Jean Echenoz
Toute l’horreur de la guerre, en 87 pages. Il n’y a pas un mot de trop dans l’écriture de cet auteur au style bref et de qualité. On y suit la destinée de deux frères vendéens et leurs amis, déterminés à en finir vite avec la Première Guerre mondiale et qui vont s’aider sur le terrain autant que faire se peut. Une force d’évocation admirable.                  
« Sarek », polar d’Ulf Kvensler
Ulf Kvensler, auteur suédois, vient de sortir en grand format son second roman, « Au nom du père ». Il fait partie de nos 3 vœux pour un invité Place 26 aux Boréales de cet automne.   En Suède, une femme se réveille sur son lit d’hôpital. Elle a été sauvée à l’issue d’une randonnée meurtrière. Les chapitres se succèdent entre interrogatoire par un policier, et déroulement de la randonnée en question. Le récit de la balade qui a viré au cauchemar est très angoissant car un invité surprise s’immisce dans la randonnée et va tout faire déraper. C’est un thriller dont la fin est surprenante. On se demande jusqu’au bout si la principale protagoniste a affabulé ou si sa version est réelle.
« Manolis », roman graphique de Glykos et Dubuisson
En 1923, les Turcs contraignent les Grecs d’Asie à un exil forcé. Manolis est un petit garçon qui se réfugie en Crète. Le livre raconte la façon dont les Grecs ont mal accueilli d’autres Grecs chassés de chez eux. Le dessin retranscrit avec une grande acuité les émotions des personnages. On comprend comment un enfant devient un homme à travers ce récit.  

Prochaine rencontre: mercredi 24 avril à 19 h