Le club de lecture adultes vous propose ses coups de coeur, nouveautés ou non.
Prochaine rencontre mercredi 16 avril à 18h00, entrée libre.
« Islander », roman graphique (T1 /3 tomes) Caryl Ferey, Corentin Rouge, Cecile Labrie
Dans un futur proche le continent européen est victime de catastrophes multiples, la terre est devenue invivable, des réfugiés de tous les pays s’amassent au port du Havre, lieu de transit vers un hypothétique salut. L’Islande est encore épargnée, mais pour combien de temps ?
Le personnage principal, Liam, qui a déjà tout perdu, va tenter sa chance en subtilisant le pass d’une migrante, sans savoir que l’Islande aussi se déchire à leur sujet.
Un chercheur en biologie a peut être la solution pour faire repartir l’agriculture et sauver l’humanité de la famine est sur le même bateau.
Ils se retrouvent en Islande mais sont enfermés dans un camp.
La tension est très forte dans le pays où il règne un climat de violence anti réfugiés et une scission entre le Nord et le Sud n’arrange rien.
Les principaux romans de Caryl Férey se situent dans des pays marqués par un passé récent douloureux – colonisation, apartheid, dictature, toiles de fond de ses romans noirs où la critique sociale et le chaos sont toujours présents.
Zulu, Mapuche,Haka,Condor…
« Les Bouchères » Sophie Demange (premier roman)
Trois bouchères derrière le comptoir en train de désosser et couper la viande; des rires mais aussi une enfance abîmée, une adolescence difficile et un secret.
Puis au fil des semaines, des notables se mettent à disparaître…
Un roman féministe et jubilatoire.
« L’oiseau bleu d’Erzeroum » et « Le chant d’Haiganouch » de Ian Manook
Ils racontent l’odyssée de 2 petites filles rescapées du génocide arménien en 1915.
Puis le retour au pays et la plongée dans l’enfer soviétique et les goulags en 1947.
« Le soldat désaccordé » de Gilles Marchand
Dans les années noires d’après- guerre, un ancien combattant est chargé de retrouver un soldat disparu en 1917, par sa mère qui le croit vivant.
Arpentant les champs de batailles, il va découvrir la folle histoire d”amour vécue par le jeune homme au milieu de l’enfer, alors qu’une autre guerre se prépare.
Du même auteur: « Un Funambule sur le sable », qui parle du handicap : un enfant né avec un violon dans la tête apprend à vivre dans un monde qui n’est pas fait pour lui, avec un optimisme invincible. Egalement: « Requiem pour une apache ».
« La route de la liberté » de Mietek Pemper
Cette biographie revient sur les motivations de Schindler, son courage et les risques qu’il a pris pour protéger ces vies et sauver plus de 1 200 Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale en les employant dans ses usines.
Mietek Pemper, ancien déporté, sera le principal témoin au procès de Amon Göth, ancien commandant du camp, en 1946.
Série de romans jeunesse (12 ans +): « Animal Tatoo »
Une série de livres de Fantasy américaine, écrite par plusieurs auteurs.
Animal Tatoo se déroule dans le monde fantastique d’Erdas, où chaque enfant doit découvrir s’ il possède un lien avec un animal totem.
« D’or et de jungle » de Jean-Christophe Rufin
Une politique fiction vraisemblable : les ambitions des Gafa, géants des nouvelles technologies, les poussent à s’affranchir d’un Etat plutôt que leur petite Silicone Valley; pourquoi ne pas fomenter un coup d’Etat 2.1 sans effusion de sang?
Avec de fausses informations on peut déstabiliser les institutions d’un pays .
Un ancien responsable de sécurité privée, un économiste politique, des hackers, et surtout Flora, championne de plongée qui veut suivre les traces de son grand-père, mercenaire à l’ancienne genre “Bob Denard”, vont monter le coup pour offrir le Sultanat du Brunei aux gourmands sans scrupules.
Les points forts:
l’auteur nous fait pénétrer au coeur de ce que permettent maintenant les technologies nouvelles, le déroulement des actions, la vérité des personnages,
la description des moyens mis en œuvre, celle du pays (historique, politique, économique).
« Donbass » de Benoît Vitkine
Hiver 2018, déjà 4 ans de conflit entre les séparatistes pro-Russes et le nouveau gouvernement Ukrainien.
Ce livre est une immersion dans l’intimité de la guerre qui est devenue une routine pour les hommes, les femmes, les enfants.
Sur la ligne de front, dans une petite ville, Avdiivka, un enfant de 6 ans est sauvagement assassiné; un crime dérisoire par rapport aux morts quotidiens dans les affrontements.
Le colonel Henrik Kavadze, chef de la police, vétéran de la campagne russe en Afghanistan, est un flic désabusé par toutes les corruptions, les trafics, l’alcool.
Il va tout faire pour trouver le coupable afin de se prouver que la guerre n’a pas tué toute humanité en lui.
L’auteur a écrit un livre mi policier, mi reportage, avec des images fortes , qui nous permet de comprendre le conflit actuel.
« Les évasions perdues: Stablack, l’université de la collaboration ». Une bande dessinée de Thomas Legrand et François Warzala
En 1940, après la défaite française, un stalag situé à l’extrême Est de la Pologne va regrouper des aspirants officiers pour créer une université pétainiste et former l’élite française pour la “nouvelle Europe allemande”.
Le héros, Jacques, au gré de sa captivité, de sa formation, de ses tentatives d’évasion(3), va se poser des questions sur ses choix politiques, et moraux, sa foi en la religion et en l’humanité, sur l’armée, sur son intention de devenir officier.
Les dessins sont colorés en kaki (français) et vert de gris (allemands).
Les souvenirs sont ceux du père de l’auteur à 80%, et de lettres de soldats à 20%.
Des archives historiques se trouvent en fin d’ouvrage.
Thomas Legrand, journaliste politique (Libération, RTL, France Inter) n’a recueilli que très tardivement le témoignage de son père.
François Warzala, dessinateur, a commencé la mise en image de la « Trilogie berlinoise » d’après les livres de Philip Kerr , avec Pierre Boisserie ( 2 tomes parus).
Parallèlement à cette université sous les barbelés, Vichy avait créé une structure identique à Uriage, près de Grenoble. Mais contrairement à Stablack les enseignants se sont vite mis à critiquer la collaboration et pour la plupart se sont rapprochés de la Résistance.